Des autorités politico-administratives, des militaires des Forces armées de la RDC (FARDC) et des policiers sont rentrés ce lundi 24 février, dans la ville d’Uvira au Sud-Kivu.
Le gouverneur Jean-Jacques Pulusi, son vice-gouverneur et environ 600 hommes en uniforme, dont des policiers et militaires, avaient déserté la ville il y a quelques jours pour se rendre au Burundi.

Cette décision a été prise suite à la prise de Bukavu, chef-lieu du Sud-Kivu, par les rebelles du M23 et de l’AFC de Corneille Nangaa.
Toutes ces personnes ont regagné Uvira par la frontière de Kavimvira située entre le Burundi et la RDC.
Selon la cellule de Communication du gouvernorat de province, le chef de l’exécutif provincial et son adjoint séjournent désormais à Uvira. C’est à partir de cette ville qu’ils vont continuer à administrer la province du Sud-Kivu, étant donné que Bukavu, la capitale, est sous contrôle des rebelles.
Ce retour a été facilité par l’Ambassadeur de la RDC au Burundi, Willy Mulamba Mabika, précise la cellule de communication du gouverneur.
Selon l’organisation Médecins sans frontières (MSF), la population d’Uvira est bloquée dans un climat d’insécurité extrême, au milieu des affrontements. Dans un communiqué publié lundi 24 février, le MSF rapporte que la ville croupit dans le chaos et connaît une insécurité sans précédent, exacerbée par des tirs de coups de feu quotidiens. Cela impacte fortement la circulation et les mouvements de la population.
« Ce manque de mobilité empêche même les secours d’intervenir à temps pour assister les blessés comptés par centaines. Les ambulances ont beaucoup de mal à circuler, et dès qu’elles peuvent, elles continuent de ramasser des corps sans vie », a noté le MSF dans son communiqué.