Le 4 mars 2025, une nouvelle attaque attribuée aux rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) a frappé les villages de Vulubu et Ndengesa, situés dans le groupement Boyo de la chefferie de Banyali-Tchabi, au sud du territoire d’Irumu, en Ituri. Selon Faustin Mboma Babanilau, président de la communauté Kundana, le bilan provisoire fait état de trois civils tués, dont deux femmes à Vulubu et un jeune garçon à Ndengesa. Plusieurs maisons ont également été incendiées lors de cette incursion. LA PREMIERE TV

Ces attaques s’inscrivent dans une série d’agressions perpétrées par les ADF dans la région. Par exemple, en décembre 2024, les villages de Banzingi et Vabuloso avaient été ciblés, entraînant la mort de trois femmes, des blessés graves, l’enlèvement d’une adolescente et l’incendie de plusieurs habitations. Ces violences ont provoqué des déplacements massifs de populations, certaines cherchant refuge auprès de la base de la MONUSCO à Tchabi.
Face à cette recrudescence des attaques, des voix s’élèvent pour demander un renforcement urgent des effectifs militaires dans la région. Christophe Munyanderu, coordinateur de la Convention pour le respect des droits humains (CRDH) à Irumu, a appelé les autorités à prendre des mesures adéquates pour protéger la population, soulignant que plus de 80 civils ont été tués dans les deux premiers mois de 2025.
La situation sécuritaire en Ituri demeure préoccupante, avec des attaques répétées des ADF qui continuent de semer la terreur parmi les populations locales. Les autorités congolaises sont appelées à intensifier leurs efforts pour restaurer la paix et la sécurité dans cette région en proie à l’instabilité depuis plusieurs années. LA PREMIERE TV