À Lubero, dans la province du Nord-Kivu, les chrétiens ont célébré Pâques 2025 dans un contexte d’insécurité accrue, marqué par des violences persistantes et une instabilité généralisée.
Insécurité persistante à Lubero, LA PREMIERE TV.CD

Depuis le début de l’année 2025, la situation sécuritaire à Lubero s’est détériorée. Des affrontements entre groupes armés ont fait plusieurs victimes, notamment à Masereka, où deux personnes ont été tuées lors de combats nocturnes en janvier De plus, des désertions au sein des forces armées congolaises ont semé la panique dans la ville, avec des soldats fuyant les combats contre les rebelles du M23 et semant le chaos par des tirs et des pillages
Impact sur la vie religieuse
L’insécurité a gravement affecté les activités religieuses à Lubero. Dans le groupement Mwenye, la paroisse catholique Saint-Jean-Paul II de Masoya a dû suspendre ses activités pastorales en raison de la présence de groupes armés, notamment l’UPLC, accusés de massacres de civils . Les fidèles ont été contraints de fuir, et les prêtres ont quitté la région, perturbant ainsi la vie spirituelle de la communauté.
Déplacements massifs et vulnérabilité
L’insécurité a entraîné des déplacements massifs de populations. Des milliers d’habitants ont été contraints de fuir vers des zones supposées plus sûres, notamment vers Lubero-centre, qui reste sous contrôle des forces armées congolaises. Cependant, ces déplacés font face à des conditions de vie précaires, avec un accès limité aux vivres, aux soins de santé et à un abri adéquat
Conclusion
La célébration de Pâques à Lubero s’est déroulée dans un climat de peur et d’incertitude. Les chrétiens ont dû faire face à des défis considérables, entre la préservation de leur foi et la quête de sécurité. La situation souligne l’urgence d’une intervention humanitaire et d’une restauration de la paix pour permettre aux communautés de vivre en sécurité et de pratiquer leur religion sans entrave.