En septembre 2024, des ossements humains ont été découverts dans le village de Lusese, situé dans le groupement Babila-Bakaeku, à environ 100 km au sud-ouest de Mambasa, dans la chefferie de Babila-Babombi, province de l’Ituri. Selon Grâce Kakine, représentant local de l’ONG CRDH, ces restes ont été retrouvés par des membres de la communauté pygmée. Il est supposé que les victimes auraient été tuées par des rebelles des ADF (Forces démocratiques alliées) lors de leurs incursions dans la région. L’identification des victimes reste difficile, et certains ossements demeurent encore sur place en raison de l’insécurité persistante qui empêche l’accès des civils à la zone . LA PREMIERE TV.CD

Ce n’est pas la première fois que des découvertes macabres ont lieu dans cette région. En 2002, deux fosses communes avaient été mises au jour à Mambasa, à environ 50 km au nord-ouest de Beni. À l’époque, la Mission de l’ONU en RDC (MONUC) avait signalé ces découvertes, sans pouvoir déterminer le nombre exact de victimes ni les circonstances précises des décès. La région était alors le théâtre d’affrontements entre plusieurs groupes rebelles, notamment le Mouvement de libération du Congo (MLC) et différentes factions du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) .
Ces événements soulignent la persistance de l’insécurité dans le territoire de Mambasa, où l’activisme de groupes armés tels que les ADF et les milices Maï-Maï continue de menacer les populations locales. Les autorités locales et les organisations de défense des droits humains appellent à une intensification des opérations militaires conjointes entre les FARDC (Forces armées de la RDC) et l’UPDF (armée ougandaise) pour sécuriser la région et permettre l’accès aux zones affectées. LA PREMIERE TV.CD