Revue de presse du lundi 5 mai 2025
La réponse du président de la Cour constitutionnelle, à la lettre du président de l’Assemblée nationale dans l’affaire Bukanga Lonzo, mais aussi la reprise des combats entre l’AFC/M23 et les FARDC, cristallisent l’attention de la presse congolaise de ce lundi. LA PREMIERE TV.CD

En qualité de député national, Augustin Matata avait saisi sa chambre parlementaire pour dénoncer la violation des droits, en comparaissant devant la Cour constitutionnelle sans que la plénière n’ait été saisie préalablement, dans le cadre du procès Bukanga Lonzo, contextualise Le Quotidien. C’est ce qui a justifié la correspondance du bureau de l’Assemblée nationale, par le biais de Vital Kamerhe, adressée au président de la Cour constitutionnelle, Dieudonné Kamuleta, pour dénoncer la violation des droits de l’un de ses membres, explique le média. LA PREMIERE TV.CD
Dans un contexte judiciaire déjà très médiatisé, Dieudonné Kamuleta, a apporté, samedi 3 mai, des réponses tranchées aux revendications exprimées par Vital Kamerhe, en ce qui concerne le déroulement du procès Bukanga Lonzo, rapporte Le Potentiel. Le débat s’inscrit dans le cadre d’une procédure caractérisée par de multiples interventions d’acteurs institutionnels, ainsi que par la mise en avant de procédures juridiques en cours, rappelle le journal.
En une phrase, commente Info 27, Dieudonné Kamuleta, président de la Cour constitutionnelle de la RDC, a balayé d’un revers de plume la tentative d’ingérence de Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale, dans le procès de Matata Ponyo.
Par une lettre datée du 25 avril, rappelle le quotidien, le président de l’Assemblée nationale a voulu imposer une lecture réductrice de l’article 107 de la Constitution, invoquant l’immunité parlementaire pour interrompre une procédure judiciaire pourtant déjà bien engagée.
Dans une réponse au président de l’Assemblée Nationale, fait remarquer La Prospérité, le président de la Cour constitutionnelle, a visiblement choisit d’ignorer non seulement une mise en garde solennelle, mais aussi l’institution la plus représentative de la souveraineté nationale : le Parlement.
Par cette réponse sèche et imperturbable, ajoute le tabloïd, la Cour constitutionnelle ne s’adresse pas seulement à Vital Kamerhe, Président de la Chambre basse du Parlement. Elle s’adresse, en creux, aux 500 députés nationaux, élus du peuple, représentants de la République.
Alors que le président de l’Assemblée nationale invoque la violation des immunités parlementaires, la plus Haute juridiction du pays rétorque que le procès, engagé depuis 2022, est déjà en phase de jugement, résume Eco News. Cette confrontation ouverte, à quelques jours du verdict crucial du 14 mai, augure d’un clash institutionnel entre pouvoir judiciaire et législatif, conclut le média.
Pour Congo Nouveau, le 14 mai, la Cour s’apprête à juger Matata Ponyo sans levée d’immunité. Une violation flagrante de la séparation des pouvoirs, un mépris du Parlement, une brèche juridique qui pourrait demain s’ouvrir contre n’importe quel élu, alerte le tri hebdomadaire.
Lunyasenge occupé
Dans un autre registre, les médias reviennent sur la reprise des affrontements dans la partie orientale du pays.
Les rebelles de l’AFC/M23, soutenus par le Rwanda, ont occupé l’agglomération de Lunyasenge, située sur les rives du lac Édouard dans le territoire de Lubero, depuis le vendredi 2 mai, rapporte Mediacongo.net.
« Que reste-t-il des pourparlers en cours à Doha et à Washington », s’interroge Le Potentiel. Car, selon toute vraisemblance, fait remarquer le journal, les armes devaient se taire pendant qu’on est à la table des négociations pour donner une chance à la paix.
Les Forces armées de la République démocratique du Congo ont dénoncé l’attaque de cette localité, en violation « intentionnelle et flagrante » du cessez-le-feu, indique l’Agence congolaise de presse.
« Les FARDC se réservent le droit de riposter sur tous les fronts si la menace du M23/RDF persiste », ajoute l’agence. LA PREMIERE TV.CD