Les ressortissants de Kotakoli, localité située dans le territoire de Bosobolo, dans la province du Nord-Ubangi, ont exprimé des préoccupations concernant la présence prolongée des militaires en recyclage dans leur région. Ils demandent la délocalisation de ces militaires vers d’autres zones, soulignant les tensions croissantes entre les forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et la population locale. LA PREMIERE TV.CD
Cette situation fait suite à des incidents violents survenus les 22 et 23 avril 2025, où un coup de foudre a tué deux militaires, entraînant une réaction brutale de leurs compagnons d’armes contre les civils. Le bilan a fait état de sept morts, dont quatre civils, ainsi que d’importants dégâts matériels tels que des pillages, des incendies du marché central et la destruction de nombreuses habitations. Pour apaiser les tensions, deux généraux des FARDC ont été dépêchés sur place, et des cérémonies coutumières de réconciliation ont été organisées en présence des autorités locales, des chefs coutumiers et des victimes. L’armée a réaffirmé son engagement à protéger les civils, tandis que la population a accepté les excuses, tout en appelant à ce que de tels abus ne se reproduisent plus.
Le Camp militaire Kotakoli, établi à l’époque coloniale belge, est une installation des FARDC située dans la province de l’Équateur, au nord-ouest du pays. Il a servi de centre d’entraînement et de garnison pour les troupes congolaises et continue de jouer un rôle crucial dans la formation des militaires congolais et dans les opérations militaires. Cependant, la présence prolongée des militaires en recyclage dans cette région a suscité des inquiétudes parmi la population locale, qui appelle à leur délocalisation vers d’autres zones pour réduire les tensions et favoriser une meilleure coexistence.
Cette demande de délocalisation s’inscrit dans un contexte plus large de préoccupations concernant la sécurité et la gestion des forces armées dans la région. Les autorités locales et les responsables militaires devront examiner attentivement ces préoccupations pour trouver une solution qui garantisse la sécurité de tous et le maintien de la paix dans la région.