La situation à la prison centrale de Masisi-Centre, dans le Nord-Kivu, est particulièrement préoccupante en raison de l’afflux massif de déplacés internes et des conditions de détention déjà précaires. LA PREMIERE TV.CD
Contexte humanitaire
Entre le 1er et le 3 janvier 2025, des affrontements violents entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et le groupe armé M23 ont entraîné le déplacement d’environ 102 000 personnes dans le centre de Masisi. Le 4 janvier, le M23 a pris le contrôle de Masisi-Centre, exacerbant une situation déjà critique. À la fin de novembre 2024, Masisi comptait déjà plus de 600 000 déplacés internes, et ce nouvel afflux aggrave encore la situation. LA PREMIERE TV.CD
Conditions à la prison centrale de Masisi
La prison centrale de Masisi est confrontée à des conditions de détention extrêmement difficiles. Depuis le début de l’année 2023, au moins 26 détenus sont décédés en raison du manque de nourriture, de soins médicaux et d’autres besoins vitaux. La prison abrite environ 107 détenus, dont la majorité souffre de malnutrition et de diverses pathologies. Les audiences judiciaires sont suspendues depuis plusieurs mois, et les services judiciaires civils sont quasi inexistants, les magistrats ayant fui les zones de conflit.
Impact sur les déplacés
L’arrivée de nouveaux déplacés aggrave encore la situation. Les infrastructures de la prison sont insuffisantes pour accueillir un nombre croissant de personnes, et les conditions de vie se détériorent rapidement. Les déplacés, souvent sans abri, sans accès à l’eau potable, à la nourriture ou aux soins de santé, vivent dans une précarité extrême. Certains sont contraints de fuir vers d’autres régions, comme Goma ou le territoire de Walikale, dans l’espoir de trouver un refuge plus sûr. LA PREMIERE TV.CD
Appels à l’aide
La société civile locale appelle à une intervention humanitaire d’urgence pour répondre aux besoins des déplacés et améliorer les conditions de détention. Des organisations telles que la Dynamique génération consciente RDC et des acteurs politiques locaux soulignent la nécessité d’une action rapide pour éviter une catastrophe humanitaire majeure.
La situation à la prison centrale de Masisi-Centre est un reflet des défis humanitaires et sécuritaires auxquels fait face la région du Nord-Kivu. Une réponse coordonnée et urgente est essentielle pour atténuer les souffrances des populations affectées. LA PREMIERE TV.CD